UNAF Analyse du plan d'actions proposé par le gouvernement
Communiqué de l'UNAF (extrait)
Face à la crise profonde de la filière apicole française, et à la mobilisation des apiculteurs, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé le 23 février 2024 un « plan d’actions ».
La majorité des annonces de Marc Fesneau risque de renforcer uniquement les moyens financiers de l’interprofession InterApi qui est largement contestée par les syndicats apicoles. En légitimant InterApi, qui ne représente, en réalité, ni l’amont ni l’aval, le ministère se trompe gravement d’interlocuteur. La crise actuelle est en partie liée à l’incapacité d’InterApi de protéger les intérêts des apicultrices et apiculteurs français, et d’avoir laissé se dégrader l’image du miel français à coup de campagnes promotionnelles hors de prix et inadaptées.
L’UNAF va continuer à se mobiliser pour obtenir des avancées significatives. « Ce n’est pas quelques coups d’enfumoir qui vont calmer les inquiétudes et la colère des apicultrices et apiculteurs professionnels et pluriactifs », affirme Christian Pons.
« Lutte contre les fraudes et améliorer la transparence »
Commentaire de l’UNAF : L’annonce est avant tout un recyclage de la réglementation européenne récemment adoptée sur la transparence et l’étiquetage. Le gouvernement manque l’occasion d’aller plus loin en imposant la traçabilité, des sanctions fortes pour les fraudeurs et des protections douanières pour protéger la filière miel française. Les miels frauduleux à bas prix vont continuer à entrer massivement en France tant que des conditionneurs français les achèteront imposant une concurrence déloyale aux miels français. Quelques contrôles des fraudes ne suffiront pas.